Allant à contre-courant de tous les discours de santé publique diffusés ces 50 dernières années.
Plutôt que de dissuader les jeunes de fumer, ils leur exposent de manière très factuelle comment les compagnies utilisent la politique, le sport, les spots télévisés et les films pour rendre le tabac “hype”.
Ils dépeignent leurs dirigeants comme des prédateurs manipulateurs et avides de profits.
Aucun message de sensibilisation n’est diffusé.
Et ce qui se produit marque le début d’un nouveau mouvement.
Les étudiants, plus concernés et impliqués que jamais, créent le SWAT (students working against tobacco, en français, étudiants luttant contre le tabac).
Ils initient la diffusion de problèmes de mathématiques loufoques dans toutes les classes (“si un carton de cigarettes offre 2$ de profit combien 40 cartons rapportent au dirigeant ?”).
Mais c’est un spot publicitaire mettant en scène deux étudiants téléphonant au dirigeant d’un magazine pour enfants, et faisant de la publicité pour des cigarettes, qui enfonce le clou.
On y entend l’adolescent interroger un dirigeant peu scrupuleux sur les intentions du magazine : Divertir les enfants ou faire de l’argent ?
“ L'édition n’est qu’une question d'argent ! ” exulte le dirigeant avant de raccrocher au nez de l’adolescent.
On est loin du cliché “ FUMER TUE ” !
Quelques années après, les résultats parlent d’eux-mêmes.
Le nombre de fumeurs a diminué de 75% chez les étudiants.
Soit plus de 450 000 étudiants aux poumons épargnés.
C’est, à ce jour, la plus grande campagne anti-tabac de l’histoire.